L’église

Cette église, sous la vocable de Notre-Dame de l’Assomption, comporte trois nefs ; elle est du XIIIe et XV siècles. La porte principale se compose d’une baie à arcade trilobée retombant sur des colonnes engagées à chapiteaux feuillagés de la fin du XIIIe siècle. Au-dessus, baie en lancette à chanfreins ; pignons aigu, à gable en forme de lore. De chaque côté de la grand porte, une petite porte de la Renaissance. L’intérieur a été remis en parfait état par les soins de M. l’abbé Marchand, ancien curé de Neuilly.

L’église Notre-Dame de l’Assomption a été détruite une première fois par un incendie le 21 avril 1722 et une deuxième fois le 7 Septembre 1785 ainsi que 185 ménages.

L’une des deux cloches date de 1786 et a un diamètre d’un mètre, l’ inscription est: + LAN 1786 IAY ETE REFONDUE PAR LES SOINS DE LA COMMUNAUTE DE NEUILLY ET AY EU POUR PARAIN ET MAREINNE LES SEIGr ET DAME DE CE LIEU A UOILLEMIN FONDEUR. Leur bénédiction s’est déroulée le 24 septembre 1789.

Une chaire à prêcher en bois datant du 18ème siècle se trouve à l’intérieur de l’église Notre-Dame de l’Assomption.

Il y a une peinture monumentale qui date du 17ème siècle: la charité de saint Martin en pierre (le support) : peinture à la chaux (?) et peinture à l’huile (?). L’iconographie est saint Martin : charité. C’est une pierre peinte de petite taille que l’on ne remarque pas si l’on n’est pas au courant de son existence.

Le tabernacle en bois doré d’une hauteur de 2 mètres datant du 18ème siècle. Ancien tabernacle. Premier gradin décoré de feuilles d’acanthe en relief. Deuxième gradin orné de croisillons, fleurs à 4 longs pétales (gravés) ; sur la face antérieure de ce même gradin, 3 bustes apparaissent en relief : saint Jean, ange, Vierge. Tabernacle proprement dit : 3 pans coupés entourés d’une double rangée de colonnes torses surmontées de chapiteau corinthien et reposant sur une base continue ornée de croisillons, de roses et de 4 têtes (il en manque une). Sur chaque face, dans une niche, statuette rapportée : au centre, le Christ bénissant de la main droite et tenant une boule dans la main gauche ; à droite un saint abbé ; à gauche, Vierge tenant un livre ouvert dans sa main gauche et levant la droite. Edicule supérieur : galerie à balustres, parties fermées ornées de têtes d’angelots en relief. Dôme orné de fleurs et de feuilles et surmonté d’une boule et d’un Christ en croix. Le vol des trois statuettes classées avec le tabernacle (Vierge tenant un livre, Christ bénissant, Moine) a été constaté fin novembre – début décembre 1988.

Haut-relief : L’ Assomption en bois polychrome d’une hauteur d’ 1,65m du 16e siècle – 17e siècle avec comme inscriptions des armoiries. Pour l’historique; Jeanne de Courtenay a épousé : le 7 août 1544, Guillaume de Saint-Phalle (mort en 1565) ; avant 1566, Titus de Castelnau de Loubère (mort en 1573) ; à une date indéterminée, François de Verneuil (mort avant 1597). Jeanne de Courtenay vivait encore en 1597, “veuve de son 3e mari”. Elle a pu faire sculpter ce haut-relief entre 1573 et 1597 (les armes de François de Verneuil, bien que très discrètes, sont à la place d’honneur, au coeur de l’écu de gauche).

La verrière : Dieu le Père (baie 7) en verre transparent (coloré): grisaille sur verre, jaune d’argent ; plomb (réseau). Sa structure : lancette (2) ; tympan ajouré. le tympan à un soufflet et deux écoinçons. Elle date du 1er quart 16e siècle et 1er quart 20e siècle. Le panneau du début du 16e siècle (Dieu le Père) est conservé dans le tympan de la baie ; les lancettes ont été complétées par des personnages en 1901.

La verrière : l’Assomption (baie 0) en verre transparent (coloré): grisaille sur verre ; plomb (réseau). d’une hauteur de 5 mètres par 70 centimètres. Sa structure est composée d’une lancette (1, en arc brisé). L’iconographie représente la scène biblique (Assomption) et l’ornementation : en encadrement (ornement à forme géométrique). L’Assomption, ou plus exactement l’ Immaculée Conception portée par les anges, d’ après l’ oeuvre de Murillo; scène présentée dans un grand médaillon sur une verrière décorative dans le style du 13e siècle. Il y a une grillage de protection. L’auteur est Bazin Gabriel Boniface (peintre-verrier) le lieu d’exécution est: Picardie, 60, le Mesnil-Saint-Firmin vers le 3e quart du 19e siècle. La verrière a été donnée par le député Frémy, et exécutée en 1868 par le peintre verrier Bazin ; celle-ci reprend le schéma de composition d’une oeuvre de Murillo.

La verrière : Dieu le Père en verre transparent qui date du 16e siècle.