24 février 1700 : mort de Pierre PERREAU, curé de Neuilly depuis août 1676. Il est inhumé le 26 février dans l’église, devant l’autel, « entre les larmes et les prières de ses paroissiens ».
1700 à 1721 : Etienne THOLLIMET, né à Saint-Julien-du-Sault en 1669, dans une famille de 13 enfants. Il est clerc tonsuré dès 1680, prêtre en 1689 et chanoine de la collégiale Saint-Pierre (fondée à St-Julien en 1184). Un de ses frères, Laurent, né en 1680, est égale- ment prêtre et chanoine en 1704 ; il sera chapelain du château de Chaumot de 1718 à 1728. Etienne célèbre le mariage de deux de ses sœurs à Neuilly : Edmée en 1705 et Anne en 1711. Après avoir quitté Neuilly en 1721, Etienne devient curé de la paroisse Sainte- Croix à Sens de 1722 à 1733. (Sainte-Croix constitue une paroisse mais c’est une chapelle de la cathédrale). En 1731 Etienne Thollimet reçoit le titre de docteur en théologie de la faculté de Bourges.
1721 à 1722 : intérim assuré par F. DELAMARRE, religieux cordelier.
1722 à 1761 : François CHAUVISÉ, né à Brienon en 1685. Il devient curé de Neuilly en mars 1722, et un mois après est confronté au drame du grand incendie (21 avril 1722) qui réduit en cendres 143 maisons et fait 10 victimes. Lui aussi marie deux de ses sœurs à Neuilly : Edmée en 1725 avec Georges Fauchereau, procureur fiscal, puis Elisabeth en 1728 avec le menuisier Edme Berthelot. François CHAUVISÉ meurt à Neuilly le 6 avril 1761. Un de ses petits-neveux, François Claude Chauvisé, né en 1743 à Brienon, est diacre et chanoine capitulant (ayant voix au chapitre) en 1766, de même que Jean Hunot, né en 1742. Ce Jean est l’un des 3 chanoines Hunot de Brienon, martyrs des pontons de Rochefort en 1794. Ils ont été béatifiés par Jean-Paul II en 1995. François Claude Chauvisé est mort en novembre 1766, à 23 ans.
1761 à 1807 : Martin CARTEREAU, né à Pont-sur-Yonne le 29 avril 1730. Le 7 septembre 1785 à nouveau un grand incendie ravage Neuilly, brûlant 185 maisons sur 192 et une partie de l’église, en particulier le clocher, faisant fondre les cloches. Les pertes matérielles sont considérables mais il n’y a aucune victime à déplorer. Au moment de la Révolution, Cartereau fait partie des prêtres jureurs. En 1803 il est considéré par l’administration comme un prêtre tranquille qui jouit de l’estime publique et mérite la confiance du gouvernement. Il meurt à Neuilly le 17 mai 1807.
1808 à 1810 : Antoine HENRY, né en 1763 à Baissey (Haute-Marne), ordonné le 7 mars 1789, refuse de prêter serment en 1791, passe en Suisse, rentre en juin 1795. Arrêté en septembre 1797 comme ancien émigré, il est écroué à Chaumont, déporté à Rochefort puis à l’Ile de Ré, libéré début 1800. Curé de Bleigny-le-Carreau de septembre 1803 à février 1808, nommé à Neuilly le 29 février 1808. Pressenti en 1810 pour être régent de l’Ecole latine à Villeneuve- sur-Yonne, il refuse ce poste et quitte Neuilly en juin 1810.
De Neuilly l’abbé HENRY va à Saint-Oulph dans l’Aube.
Après plusieurs changements de paroisse dans l’Aube, la Haute-Marne et l’Yonne, il retrouve Bleigny-le-Carreau où il meurt le 31 août 1834.
1810 à 1815 : Jacques Claude MALLET, né à Paris en 1742, décédé le 11 avril 1815 à Neuilly.
1815 à 1846 : François FRÉNEAU, né le 5 avril 1761 à Bellechaume, vicaire à Chassy de décembre 1787 à juillet 1789, il est nommé curé de Neuilly le 20 avril 1815 ; il meurt le 4 octobre 1846 à Neuilly.
1846 à 1853 : Auguste-Aubin COUILLAULT, né le 9 mars 1809 à Saint-Aubin-Chateauneuf, ordonné en 1834, curé de Rouvray en 1835, de Neuilly en 1846, part en 1853 pour le Bon Sauveur de Caen (hôpital psychiatrique tenu par les Sœurs du Bon Sauveur). Il meurt en octobre 1875.
1853 à 1857 : Louis THOMAS, né le 23 février 1822 à Sens, ordonné à Paris en 1845, vicaire à Joigny, curé de Neuilly le 1er mars 1853. En 1856 il fonde l’école de filles qui est confiée aux religieuses de la Providence de Sens. Il est nommé curé de Charny le 15 mai 1857, de Bléneau en 1862, de Villeneuve-sur-Yonne en 1870, chanoine de Saint-Denis en 1880, il meurt à Sens le 6 septembre 1885.
1857 à 1861 : Claude-Benjamin CHUPIET, né à Bar-le-Duc (Meuse) en 1801, ordonné en 1834, nommé à Neuilly le 1er juillet 1857, à Saint-Cydroine le 1er juillet 1861. Il meurt le 31 janvier 1872 à Joigny.
1861 à 1899 : Marcel HURÉ, né à Brion en 1827 d’une famille de neuf enfants, ordonné en 1854, curé de Béon le 1er juillet 1854, de Saint- Cydroine le 1er janvier 1858, de Neuilly le 1er juillet 1861, demeure 38 ans dans cette paroisse où il meurt le 10 juin 1899.
En même temps que curé de Neuilly, il est curé de Villemer.
Deux de ses sœurs : Nathalie Huré (1820-1891) et Rosalie Huré (1824-1881) sont religieuses chez les Sœurs de Sainte-Colombe.
1899 à 1907 : Jules MARCHAND, né à Michery en 1865, ordonné en 1889, vicaire à St-Martin d’Avallon puis à St-Etienne d’Auxerre, peu après sa nomination à Neuilly il fait réaliser d’importants travaux de restauration de l’église. Il décède à Neuilly le 9 juin 1907.
Lors de la consécration de l’église en 1901, l’abbé Marchand rend ce témoignage à sa paroisse : « à Neuilly, peut-être parce qu’il a fallu plus de courage pour maintenir et affirmer ses convictions, la foi est solidement ancrée dans les âmes. Le drapeau de notre sainte religion est fièrement porté, son honneur filialement défendu, ses lois scrupuleusement observées. Faut-il s’étonner dès lors que le respect, l’estime, lui soient assurés même au plus fort d’une lutte trop souvent inspirée par des adversaires qui ne veulent pas se résoudre à reconnaître ses bienfaits. L’enfant voit son père marcher sous la bannière du Saint-Sacrement et se faire une gloire d’être le servant de Notre-Seigneur dans ses solennités eucharistiques ; il voit sa mère renouveler au foyer de la famille, dans une vie de travail et de simplicité les vertus de l’humble intérieur de Nazareth ; il les voit tous les deux, au matin et au soir de leur laborieuse journée, s’agenouiller et demander à Dieu, source de tout bien, les bénédictions de la terre, les trésors de la grâce ; il les voit fidèles observateurs des lois de l’Eglise, prêcher plus par leurs exemples que par leurs leçons. C’est dire combien la tâche est facilitée pour le pasteur qui a le privilège de trouver dans de pieuses religieuses des auxiliaires dévouées. »
Cela n’empêcha pas qu’il fut expulsé du presbytère.
« Le département de l’Yonne comme diocèse » Abbé Noirot, tome 3, page 374.
1907 à 1913 : Louis de BONTIN, né aux Ormes en 1873, ordonné en 1897, curé de Champlay en 1903, doyen de Coulanges-la Vineuse en 1913, mobilisé durant la guerre 1914-1918, décédé le 5 juillet 1921.
1913 à 1919 : Louis RAGOT, né à Paris en 1872, ordonné en 1897, curé de Neuilly en 1913 puis de Mézilles de 1920 à 1931, supérieur de la maison de retraite de St-Clément en 1940. Il meurt en octobre 1945.
1919 à 1921 : Isidore NOURRY, né à Ancy-le-Franc en 1877, ordonné en 1903, vicaire à St-Eusèbe d’Auxerre, nommé à Neuilly en mars 1919, décédé le 7 août 1921.
1921 à 1933 : Edouard ROUGER, né à Pourrain en 1880, d’une famille de 16 enfants, neveu de François Adrien ROUGER (1828-1887) lazariste, missionnaire en Chine, évêque. Edouard ROUGER, ordonné en 1909, est décédé en 1933 et il est inhumé à Villefargeau.
1933 à 1939 : Marius CHANU, né à Avallon en 1883, ordonné en 1907, curé de Saint-Privé en 1914, de Neuilly en 1933, de Brion en 1939 et 1940, décédé en 1952.
1939 à 1959 : Gustave BRISCHOUX, né dans le Jura suisse en 1896, de père français, ordonné en 1926, curé de Saint-Bris-le-Vineux en 1935, de Neuilly en 1939, et enfin de Saint-Julien-du-Sault en 1959, où il meurt le 24 mars 1964. Sa bravoure au cours de la guerre 1914-1918 lui a valu la médaille militaire, la croix de guerre et deux citations à l’ordre de l’armée. A nouveau mobilisé en 1939, il est prisonnier de juin 1940 à juillet 1941 au Frontstalag 124, près de Troyes. Il est remplacé en 1940 par l’abbé André BOURGE (1899-1975) qui sera nommé curé de St-Martin-sur-Ouanne en août 1941.
1959 à 1967 : René MAËS, né dans le diocèse d’Arras en 1928, ordonné en 1954 (assomptionniste), décédé accidentellement le 22 juillet 1967 à l’âge de 39 ans.
1967 à 1968 : Robert FOUQUEAU, né à Looze en 1923, ordonné en 1948, décédé le 7 avril 2009 à Coulanges-sur-Yonne.
1968 à 1996 : Jean TENIN, né à Laroche-Saint-Cydroine le 13 juin 1925, ordonné en 1949, curé de Villiers-Saint-Benoît en 1953, de Vermenton en 1962, Les Sièges en 1967, Neuilly en juillet 1968. Décédé le 28 juillet 1997, il est inhumé à Andryes.
1996 à 2007 : Pierre LEBŒUF, né à Reims en 1928, ordonné à Sens en 1953, à l’Institut Catholique de Paris de 1953 à 1956, professeur d’histoire-géographie à l’Ecole Saint-Jacques à Joigny (1956-1977), supérieur de l’Institution Saint-Louis à Montargis en 1978. Décédé le 7 mars 2013 à Auxerre.
Les abbés CHAUVISÉ, FRÉNEAU, MARCHAND, de BONTIN, NOURRY, BRISCHOUX, MAËS et LEBŒUF
reposent dans le cimetière de Neuilly.
© Alain TORCHEBOEUF – 2018 Les curés de Neuilly 1700 – 2000